28 mars 2007

pourquoi j'ai quitté l'UMP, par A. D.

Depuis déjà maintenant 5 ans M. Sarkozy est partie prenante des gouvernements UMP. Son ascension s’est forgée sur une communication remarquable que n’importe quel expert ne peut qu’admirer. Les prises de position du candidat seront ici analysées afin de faire ressortir un fil conducteur : une rhétorique fondée sur la stigmatisation de 2 France. Signalons par ailleurs qu'il est le seul candidat sortant d'un gouvernement à ne pas faire état de son bilan ...


A entendre Nicolas Sarkozy, le grand problème de la France tiendrait à ses tabous et bloquages. Force est de constater que grâce au Ministre de l’intérieur des tabous sont tombés comme les débâts sur l’insécurité, l’immigration, l’évolution du "modèle" français. Certes ... mais pour quels résultats ?

La façon d’aborder ces verrous qui handicapent le dynamisme de la France est erronée. Sur tous les grands thèmes de la politique française, Mr Sarkozy oppose systématiquement et invariablement une population à une autre. Son discours ne s'adresse pas aux français mais à l'électorat de droite, en celà il n'est pas un rassembleur, en celà il ne propose pas un projet pour la france.

Les retraites (cf débat sur TF1, J’ai une question à vous poser). A une question d’une retraitée qui demande au candidat UMP s’il augmentera les petites retraites la réponse est frappante. Derrière la volonté d’exprimer ces thèmes avec une pédagogie claire pour les téléspectateurs, Mr Sarkozy nous apprend qu’il existe 2 types de cotisants : les fonctionnaires qui bénéficient d’un régime de retraite spécial (35 ans de cotisations) et les salariés du privé (40 ans de cotisations). Ainsi le citoyen lambda comprendra que si les retraites sont aussi basses c’est que la fonction publique n’a eu de cesse de s’assoir sur ses acquis. On dresse les déshérités contre les nantis du système. Certes il y a une véritable nécessité d emettre fin aux régimes spéciaux mais pas par cette méthode.

Le commerce extérieur. Etonnant de voir le dynamisme du commerce extérieur allemand et britannique. Quelle est la cause du déficit croissant de la balance commerciale française ? Là encore réponse simple : l’euro. Si la France se vend mal à l’étranger c’est la faute de l’euro, l’euro est trop fort et le président Trichet vit dans une époque révolue dans laquelle seule importe l’inflation. Soit, mais comment expliquer les excédents commerciaux allemands, l’Allemagne n’est elle pas, elle aussi, dans la zone euro ? Enfin un euro ne joue t il pas aussi en faveur d’autres branches qui importent ? Ne joue t il pas au final en faveur du consommateur européen qui a accès à des biens produits à l’étranger à moindre coût ? Si tant est que l'euro soit le véritable problème, M. Sarkozy compte t il faire sauter l'indépendance de la BCE ? On oppose là encore la bureaucratie de la Banque centrale européenne aux pauvres PME françaises incapables de se s’exporter. Dénoncer sans résoudre.

Les banlieues. On se souvient encore des images désastreuses de banlieues à feu et à sang diffusées dans les journaux étrangers. Je me souviens personellement alors que j’étais à Londres d’associés de mon entreprise m’interrogeant sur le risque d’une filiale installée en France. La réponse du Ministre de l’Intérieur a été de dénoncer des bandes organisées alors que les images et reportages évoquaient un soulèvement général de jeunes excédés d’être systématiquement stigmatisés. Ainsi le problème des banlieues est le problème de bandes organisées pour M. Sarkozy. Mais pourquoi ces jeunes tombent ils dans la facilité du racket, la violence ? Pourquoi le taux de chômage y est aussi élevé ? Est ce que cette précarité, la désertification des administrations, l’abandon de l’Etat ne sont elles pas le svéritables plaies des banlieues ? Non, dans les banlieues il y a ceux qui retrouvent leur voiture brulée et les jeunes casseurs. Il y a ceux que l'on doit aider et ceux que l'on doit emfermer.

Le chômage. Là encore les clichés tombent, ceux qui se lèvent tôt doivent pouvoir gagner plus en travaillant plus. Ceux qui ne travaillent pas ... mystère, s’ils ne travaillent pas, c’est qu’ils ne cherchent pas, s’ils ne cherchent pas c’est qu’ils vivent des minimas sociaux, ce sont des assistés. Et l'assistanat ça à l'UMP on ne le veut pas.

Sur tous les thèmes qui importent pour les années à venir la rhétorique est dupliquée à l’infini, opposer sans cesse une population à une autre. Il y a donc la France de Sarkozy, une France laborieuse exploitée par une France de gauche, une France vivant sur les acquis : les fonctionnaires, les assistés, les chômeurs ... Dire celà c’est cultiver le simplisme, c’est mentir, déformer les véritables causes des fléaux français. C’est un retour garanti aux blocages de 1995 et comme dirait le Géneral "la réforme oui, la chienlie non". Mr Sarkozy a réalisé une synthèse, la synthèse d’une droite conservatrice galvanisée par le retour des valeurs morales, une droite fermée au dialogue et cloitrée dans son camp, une droite qui dénonce l’électorat de ses opposants pour mieux conforter des certitudes simplifiées. La rupture se poursuivra sans doute dans la division et le blocage et je ne crois pas en cette voie.

Je suis un homme de droite, d’une droite européenne, moderne, ouverte, celle du dialogue. Je crois en la nécessité d’un homme d’ouverture, d’un rassembleur, cet homme existe. Jamais des sondages n’ont donné la victoire d’un candidat aussi nette au deuxième tour, Bayrou est le seul à pouvoir rassembler des électorats de droite et de gauche, la ligne politique de François Bayrou réunit les sociaux démocrates et le parti radical de JL Borloo. Le vote orange contribuera à réunir les vrais réformateurs. Y a t il un quelconque point commun entre Fabius et DSK, y en a t il un entre Borloo et Sarkozy (notons à cet égard que le ralliement tant convoité de Jean Louis Borloo dans les rangs UMP a tardé ...incompatibilité ? ). Ces unions contre nature d'hommes d'appareil liés à des machines électorales doit cesser. On nous promet l'immobilisme mais qu'en est il en Finlande où le centre est la principale force politique ? en Allemagne ? en Italie ? Le gouvernement Jospin n'était il pas fondée sur une "majorité plurielle" ? Caricaturer l'Union Nationale, c’est refuser le consensus c’est se fermer au dialogue, à la réconciliation nationale.

Le vote utile c'est le vote Bayrou !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour

Est-ce que je peux reprendre le texte (en citant l'auteur et le blog) sur notre blog : www.udfparis9.org ?
En tant que contribution extérieure.
Réponse sur contact9eme@orange.fr SVP.
Nathalie Cariou

Anonyme a dit…

Comme un débutant, je suis toujours à la recherche en ligne pour les articles qui peuvent m'aider. Merci Wow! Merci! J'ai toujours voulu écrire quelque chose dans mon site comme ça. Puis-je prendre une partie de votre post sur mon blog?