Alors qu'une vague pro-nucléaire sans précédent tente de s'abattre en Europe, telle une réplique du nuage de Tchernobyl, avec notamment N. Sarkozy comme VRP de luxe de la société Areva, le débat en Allemagne est vif sur la politique énergétique à mener. Selon le secrétaire général de la CDU, Ronald Pofalla, le retour à l’énergie atomique de la Suède constitue "un signal clair que l’énergie nucléaire comme composante d’un large éventail d’énergies est encore nécessaire".
Cependant dans un sondage GfK pour Die welt, les Allemands ont exprimé, une fois de plus, leurs réserves à l’égard du nucléaire. 53% des personnes interrogées (1025 au total) plaident pour un retrait du nucléaire contre 30% pour un rallongement de la durée d’utilisation des centrales allemandes.
A l'heure actuelle, nous en sommes ici toujours à "l'Atomausstieg" décidé en 2000 par le gouvernement constitué des socio-démocrates et des Grünen. Les 19 centrales nucléaires allemandes devront s'arrêter avant 2020.
Ce thème risque d'être un des points forts de la campagne -les élections ont lieu en septembre 2009-, tout portant à croire que la CDU et le FDP, dans leur boulimie énergétique et leur monomanie du "toujours plus" feront machine arrière et relanceront le programme nucléaire. Une hérésie quand on sait que l'essor des énergies renouvelables en Allemagne est notamment dû à cette sortie du nucléaire. Comme souvent, ces deux partis sont restés au XXe siècle et font preuve d'un manque d'imagination rédhibitoire.
Chez les Grünen, le message reste fort : ni atome ni charbon. Cela passe par des réductions de la consommation énergétique de 50%, qui sont loin d'être inateignables. A mon avis, (minoritaire chez les Verts) on n'échappera pas à la prolongation de la durée d'exploitation de certaines centrales. Le charbon doit être abandonné le plus rapidement possible et le nucléaire peut dans cette stratégie jouer un rôle tampon.
Le SPD, lui, a un message ambivalent : faire campagne contre le charbon et le nucléaire pour prendre des voix aux Verts, et faire de la pseudo-realpolitik sans ligne concrète au pouvoir. Reconnaissons-leur d'avoir défendu leur politique de sortie du nucléaire dans leur maintien au pouvoir avec la CDU en 2005.
Cependant dans un sondage GfK pour Die welt, les Allemands ont exprimé, une fois de plus, leurs réserves à l’égard du nucléaire. 53% des personnes interrogées (1025 au total) plaident pour un retrait du nucléaire contre 30% pour un rallongement de la durée d’utilisation des centrales allemandes.
A l'heure actuelle, nous en sommes ici toujours à "l'Atomausstieg" décidé en 2000 par le gouvernement constitué des socio-démocrates et des Grünen. Les 19 centrales nucléaires allemandes devront s'arrêter avant 2020.
Ce thème risque d'être un des points forts de la campagne -les élections ont lieu en septembre 2009-, tout portant à croire que la CDU et le FDP, dans leur boulimie énergétique et leur monomanie du "toujours plus" feront machine arrière et relanceront le programme nucléaire. Une hérésie quand on sait que l'essor des énergies renouvelables en Allemagne est notamment dû à cette sortie du nucléaire. Comme souvent, ces deux partis sont restés au XXe siècle et font preuve d'un manque d'imagination rédhibitoire.
Chez les Grünen, le message reste fort : ni atome ni charbon. Cela passe par des réductions de la consommation énergétique de 50%, qui sont loin d'être inateignables. A mon avis, (minoritaire chez les Verts) on n'échappera pas à la prolongation de la durée d'exploitation de certaines centrales. Le charbon doit être abandonné le plus rapidement possible et le nucléaire peut dans cette stratégie jouer un rôle tampon.
Le SPD, lui, a un message ambivalent : faire campagne contre le charbon et le nucléaire pour prendre des voix aux Verts, et faire de la pseudo-realpolitik sans ligne concrète au pouvoir. Reconnaissons-leur d'avoir défendu leur politique de sortie du nucléaire dans leur maintien au pouvoir avec la CDU en 2005.
La bataille de l'opinion publique sur cette question éminemment intime pour chaque allemand ne fait que commencer.