25 février 2007

de la médiocrité et de la démagogie à l'UMP

Décidément, le parti unique de la droite, l'UMP, a tout d'un parti unique, comme on ne croyait que les communistes capables. Non content de diriger tout le pays, tous les Parlements nationaux, toutes les institutions "neutres" (dont les membres sont nommés par les gouvernements, par exemple, Conseil Constitutionnel, Conseil Supérieur de la Magistrature, CSA), d'avoir la main sur de nombreux médias inféodés, de semer la terreur chez les élus qui oseraient donner leur signature à d'autres candidats que Sarkozy, il donne lui aussi dans la démagogie institutionnelle.

Sa dernière nouveauté date d'aujourd'hui. Brice Hortefeux, brillant constitutionnaliste s'il en est, admet sans rire que le système de Francois Bayrou (coalition d'union) conduirait à une impasse, relayant ainsi de nombreux journalistes.
Il montre l'échec de Prodi (échec d'une coalition de centre-gauche) en exemple. Il pousse le bouchon très loin et n'a pas peur de la contradiction. Prodi gouverne avec une coalition allant du cantre à l'extrême-gauche, Bayrou prone une coalition allant du centre-droit au centre-gauche, ce qui est différent.
Ce type de coalition n'est certes pas sans difficultés, mais il montre son succès en Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas, pays démocratiques s'il en est. Il est certain que nos institutions ne permettent pas l'émergence de telles alliances.

Le systéme de gouvernement à "parti unique" est-il préférable ? C'est vrai que, quand on est majoritaire à l'Assemblée Nationale, au Sénat, qu'on possède l'Elysée, Matignon, on devrait pouvoir aisément faire voter des lois. Le gouvernement Villepin a fait passer nombre de mesures par ordonnances ou avec le 49-3, baffouant les droits du Parlement.
Où est l'échec, où est le succès ?

L'UMP a peur de perdre son influence. Ses intrigues de cour, son clanisme, si elles peuvent amuser, sont le vrai poison de la démocratie. Par sa médiocrité, ce parti continue dans la démagogie. Son candidat n'est certes pas mauvais, son équipe en revanche a vu son niveau laminé par 5 ans d'unicité de penser.

"Si nous pensons tous la même chose, c'est que nous ne pensons plus rien", disait Bayrou en 2002 au congrès fondateur de l'UMP à Toulouse.
Preuve en est faite chaque jour nous rapporchant du 22 avril. Espérons que certains éléments pourront être trouvés lorsque Francois Bayrou devra les agréger à son gouvernement.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A voir si cette approche pronée par Bayrou est viable avec les institutions francaises...

Florian Chiron a dit…

d'où l'intérêt d'en changer et de soritr de la monarchie qui est la nôtre et dans laquelle se retrouvent deux partis dominants pesant 35 À 40% des électeurs et se partageant tour à tour le pouvoir dans un manège au rythme connu d'avance.