Je ne peux pas te laisser dire ca sur les syndicalistes. Moi, j'ai été syndicaliste étudiant, à l'UNEF-ID, et on a toujours travaillé de concert avec la direction, sans s'opposer systématiquement et en restant ferme dès que nécessaire.
Un syndicat représente ce que j'aime dans le syndicalisme : c'est la CFDT. Mon grand père était conseiller prud'hommal pour la CFDT, j'ai beaucoup d'amis qui y sont, et ils voteront Bayrou.
Chez les étudiants, l'équivalent c'est la Confédération Etudiante (Cé). Elle a la même ligne (faire entrer entreprises dans Université, contrats de partnenariats, liberté des facs, etc. le but étant de permettre aux étudiants de travailler après les études). Et bien, la Cé a fait grève face
au CPE. Pour rappel, la CFDT avait fait le travail avec Juppé pour son plan de réforme des retraites. C'est un syndicat avec qui on peut discuter (CFTC et CGC aussi d'ailleurs).
Alors quand eux s'opposent, c'est qu'il y a un problème. Ce ne sont pas des extrémistes.
L'hypothèse de réformes sarkozystes implique qu'il y aura des émeutes et des révoltes avec un
mouvement social dur. Et ce qui me fait peur, c'est que, voyant la présentation que tu as de ce que veut faire Sarko, et si tous les sarkozystes pensent ca, je trouve ca dangereux pour la démocratie. Sache que si il veut passer en force, je serai un des premiers sur les barricades (et
je ne suis pas un extrémiste loin de là).
Sur le Parlement : écoute le discours de Bayrou à Perpignan ou lis son bouquin sur le Tiers Etat. Le Parlement n'est plus rien, c'est le Gouvernement qui décide tout. Bayrou dénonce deux choses récentes : le Parlement n'a été ni consulté sur les privatisations des autoroutes ni sur
l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie. Les parlementaires ne siègent plus là bas, car ils n'ont aucun pouvoir. C'est dramatique. Il n'y a plus de débat au Parlement, alors que c'est là-bas qu'il devrait avoir lieu. Déjà, à partir du moment où 35% des francais sont représentés par 95% des députés, je ne vois pas où on peut aller. On renforce les extrémistes,
alors qu'il est facile de les combattre à la loyale au Parlement.
Petit lien sympa :
http://www.dailymotion.com/video/x151r4_democratie-je-participe
Je sais que le syndicalisme francais est "has been". Mais bon il faut faire avec et la mobilisation syndicale corporatiste est de moins en moins importante ces temps-ci. Ils ne font plus grève pour tout et n'importe quoi. Par contre, ils se lèveront dans le cas que tu évoques.
Pour moi, l'hypothèse de réformes passées en force est non seulement vouée à l'échec, elle est
dangereuse. Au moins Ségo ne me semble pas mettre en péril l'outil démocratique, même si je ne voterai jamais pour elle (si Bayrou n'est pas au 2e tour, je m'engage vers un vote blanc pour l'instant).
Je crois en Francois Bayrou, et ce qui est sur, c'est que s'il est élu, il faudra tous s'y mettre et tout le monde le fera car il n'y aura pas le choix.
En fait, la question que tu te poses et qui est primordiale c'est : qui de Bayrou ou de Sarko a le plus de chances d'avoir la fermeté de faire passer sa méthode ? Si d'après toi cette possibilité est plus forte chez Bayrou que chez Sarko, alors tu le préfères. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui de ton avis et donc tu choisis Sarko. C'est une excellente question.
Je la poserais différemment : qui s'opposerait aux réformes de Ségo ?
Globalement + de 50% des gens. Qui s'opposerait aux réformes de Sarko ? a peu près autant, voire plus (car la méthode de la force est inconvenante). Qui s'opposerait aux réformes de Bayrou ? 20-30%. Car au final, et les francais ne sont pas fous, tout le monde sait qu'il faut réformer. Il y a débat sur le contenu c'est tout mais ce débat peut être surmonté.
Les meilleurs économistes américains (5 Prix Nobel) ont écrit aujourd'hui (mardi) dans les Echos. Ils disent une chose de concert : la France est réformable avec un dirigeant populaire et convainquant. Sego est populaire, pas convainquante. Sarko convainquant, pas populaire. Bayrou ? J'ose y croire...
Je suis peut-être un doux rêveur. Mais je revendique le droit de l'être !
Un syndicat représente ce que j'aime dans le syndicalisme : c'est la CFDT. Mon grand père était conseiller prud'hommal pour la CFDT, j'ai beaucoup d'amis qui y sont, et ils voteront Bayrou.
Chez les étudiants, l'équivalent c'est la Confédération Etudiante (Cé). Elle a la même ligne (faire entrer entreprises dans Université, contrats de partnenariats, liberté des facs, etc. le but étant de permettre aux étudiants de travailler après les études). Et bien, la Cé a fait grève face
au CPE. Pour rappel, la CFDT avait fait le travail avec Juppé pour son plan de réforme des retraites. C'est un syndicat avec qui on peut discuter (CFTC et CGC aussi d'ailleurs).
Alors quand eux s'opposent, c'est qu'il y a un problème. Ce ne sont pas des extrémistes.
L'hypothèse de réformes sarkozystes implique qu'il y aura des émeutes et des révoltes avec un
mouvement social dur. Et ce qui me fait peur, c'est que, voyant la présentation que tu as de ce que veut faire Sarko, et si tous les sarkozystes pensent ca, je trouve ca dangereux pour la démocratie. Sache que si il veut passer en force, je serai un des premiers sur les barricades (et
je ne suis pas un extrémiste loin de là).
Sur le Parlement : écoute le discours de Bayrou à Perpignan ou lis son bouquin sur le Tiers Etat. Le Parlement n'est plus rien, c'est le Gouvernement qui décide tout. Bayrou dénonce deux choses récentes : le Parlement n'a été ni consulté sur les privatisations des autoroutes ni sur
l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie. Les parlementaires ne siègent plus là bas, car ils n'ont aucun pouvoir. C'est dramatique. Il n'y a plus de débat au Parlement, alors que c'est là-bas qu'il devrait avoir lieu. Déjà, à partir du moment où 35% des francais sont représentés par 95% des députés, je ne vois pas où on peut aller. On renforce les extrémistes,
alors qu'il est facile de les combattre à la loyale au Parlement.
Petit lien sympa :
http://www.dailymotion.com/video/x151r4_democratie-je-participe
Je sais que le syndicalisme francais est "has been". Mais bon il faut faire avec et la mobilisation syndicale corporatiste est de moins en moins importante ces temps-ci. Ils ne font plus grève pour tout et n'importe quoi. Par contre, ils se lèveront dans le cas que tu évoques.
Pour moi, l'hypothèse de réformes passées en force est non seulement vouée à l'échec, elle est
dangereuse. Au moins Ségo ne me semble pas mettre en péril l'outil démocratique, même si je ne voterai jamais pour elle (si Bayrou n'est pas au 2e tour, je m'engage vers un vote blanc pour l'instant).
Je crois en Francois Bayrou, et ce qui est sur, c'est que s'il est élu, il faudra tous s'y mettre et tout le monde le fera car il n'y aura pas le choix.
En fait, la question que tu te poses et qui est primordiale c'est : qui de Bayrou ou de Sarko a le plus de chances d'avoir la fermeté de faire passer sa méthode ? Si d'après toi cette possibilité est plus forte chez Bayrou que chez Sarko, alors tu le préfères. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui de ton avis et donc tu choisis Sarko. C'est une excellente question.
Je la poserais différemment : qui s'opposerait aux réformes de Ségo ?
Globalement + de 50% des gens. Qui s'opposerait aux réformes de Sarko ? a peu près autant, voire plus (car la méthode de la force est inconvenante). Qui s'opposerait aux réformes de Bayrou ? 20-30%. Car au final, et les francais ne sont pas fous, tout le monde sait qu'il faut réformer. Il y a débat sur le contenu c'est tout mais ce débat peut être surmonté.
Les meilleurs économistes américains (5 Prix Nobel) ont écrit aujourd'hui (mardi) dans les Echos. Ils disent une chose de concert : la France est réformable avec un dirigeant populaire et convainquant. Sego est populaire, pas convainquante. Sarko convainquant, pas populaire. Bayrou ? J'ose y croire...
Je suis peut-être un doux rêveur. Mais je revendique le droit de l'être !
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