3 décembre 2008

Le couple Merkel - CDU en crise larvée

Une Chancelière songeuse et isolée, lors du congrès de son Parti


Le Congrès de la CDU vient de se terminer à Stuttgart.
En façade, tout s'est bien passé, puisqu'Angela Merkel s'est faite réélire Présidente du Parti par 95% des voix des délégués présents.
En coulisse, l'humeur est maussade. Des critiques sourdes s'abattent sur la Chancelière. Les non-dits s'accumulent. La gestion de la crise par Merkel est critiquée, tant par l'opinion que par le parti.
La CDU avait voulu en Merkel une personne qui allait rénover l'image du parti, le moderniser, le rendre victorieux électoralement. C'est chose faite et les sondages le confirment, la CDU, avec 35% des voix serait largement en tête aux prochaines élections.
Mais Merkel a fait ce pas aux dépens des "éléphants" du parti pour changer sa politique, rompant avec les conservatismes d'antan (politique familiale, rapport aux minorités).

Nous sommes en décembre 2008 : le crise économique est passée par là et les cadres CDU veulent un message fort et puissant sur les solutions. Ils ne recueillent qu'une analyse froide, technique, certes intelligente mais peu enthousiasmante. Les solutions apportées en interne face à la crise : baisse des impôts (oui, je sais, à la CDU, c'est vraiment l'imagination au pouvoir !), soutiens à l'automobile et retour en arrière sur les objectifs de CO2 (bravo le parti qui se dit
écolo) ; n'ont pas connu de soutien de Merkel. Elle a, et je pense que la société, et moi notamment, lui en est reconnaissante, refusé en bloc toutes ces exigences. Sans formuler de solution de rechange. Le plan anti-crise Merkel n'existe pas. Ainsi la CDU se prend à rêver de s'appeler UMP : un Président fort, présent, qui envoie des messages clairs, populistes à souhait, serait de nature à réjouir ses cadres. Mais Merkel n'est pas Sarkozy : la gestion de crise, ce n'est sa tasse de thé. La vision long terme, oui.

Ce n'est pas un problème de leadership : celui de Merkel est incontesté, et bien malvenu serait celui qui s'opposerait, tant des sièges d'élus dépendent d'elle. Mais il y a des signes.
Le vote par le Congrès, contre l'avis de son bureau politique, d'une motion demandant à ancrer dans la Constitution allemande la langue de Goethe comme langue de la République, a énervé Merkel. Un signe, un de plus, d'une fracture importante dans ce grand parti populaire.

Une fracture, si elle se prolongeait, pourrait rendre le parti incontrôlable et donc le pays. Laisser à la tête du pays un parti fissuré est dangereux et délicat. Les Francais le savent bien, eux qui refusent aux socialistes la moindre victoire nationale depuis de nombreuses années.
Et ce n'est pas le SPD, en difficulté lui aussi, qui peut servir d'alternative.

Définitivement, l'année politique 2009 sera palpitante en Allemagne.

2 commentaires:

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